La vie d’une couche bébé jetable

Alors que l’utilisation de produits jetables est reconnue pour améliorer l’hygiène, la question de l’utilisation des couches-bébés est souvent ramenée à un seul considérant : celui de leur impact sur l’environnement, en particulier au niveau des déchets.

Pourtant ces considérations sont souvent basées sur des idées reçues :

• le poids unitaire des couches jetables est en baisse depuis plusieurs années ;
• l’incinération des couches jetables usagées est source d’énergie ;
• l’impact sur l’environnement des couches jetables n’est pas supérieur à celui des couches lavables ;
• la partie fibreuse du matelas absorbant est issue d’une matière renouvelable : le bois.

Les fabricants de couches bébés sont vigilants quant à l’impact sur l’environnement de leurs produits en s’appuyant notamment sur les résultats d’analyses de cycle de vie et sur de bonnes pratiques de fabrication.

L’impact du poids des couches jetables sur les ordures ménagères

Le poids moyen d’une couche bébé jetable est passé de 65g au début des années 1980 à moins de 40g aujourd’hui (tous types et toutes tailles confondus), soit une diminution de plus de 30%.

Le nombre moyen de couches utilisées par bébé a également diminué au fil des années, du fait des innovations successives apportées à ce produit, parmi lesquelles l’utilisation de superabsorbant.

Ces facteurs ont contribué à la décroissance régulière de la part des couches bébés jetables dans les ordures ménagères. Aujourd’hui, en France, les couches jetables contribuent, avec leurs emballages, pour moins de 1% de la masse des ordures ménagères.

Valorisation des déchets des couches jetables

Une fois utilisée, la couche bébé usagée doit être jetée avec les déchets ménagers. En aucun cas, il ne faut la jeter dans les toilettes, ni bien entendu dans la nature.

La couche bébé usagée suit la filière classique des ordures ménagères. L’incinération d’une couche souillée est aujourd’hui en termes d’hygiène la solution de traitement la mieux appropriée. De plus cette solution permet de récupérer de l’énergie sans produire de gaz nocifs.

L’analyse de cycle de vie d’une couche bébé

L’étude des impacts environnementaux d’un produit peut être réalisée en s’appuyant sur différents outils. L’analyse du cycle de vie apparaît comme la méthode la plus complète à ce jour puisqu’elle prend en compte toutes les étapes de la vie du produit : conception, sélection des matières premières, fabrication, transport, distribution, utilisation, élimination. Plusieurs études ont été réalisées au fil des ans en ce domaine pour les couches bébés.

Récemment, l’Agence de l’Environnement anglaise a réalisé une étude comparée de l’analyse du cycle de vie des couches bébés lavables et à usage unique.

• Lire les principales conclusions de l’étude comparée de l’analyse du cycle de vie des couches bébés lavables et jetables

Le bois, une ressource renouvelable

Les fibres de bois utilisées pour la fabrication d’une couche jetable proviennent essentiellement des coupes d’entretien pratiquées en forêt, ainsi que des chutes de l’activité de sciage d’essences de conifères et pins, arbres essentiellement situés dans l’hémisphère nord de notre planète. Ces espèces permettent d’obtenir des fibres longues et épaisses qui assurent la bonne diffusion des liquides.

Les fabricants de pâte à papier sont engagés dans des démarches de protection de l’environnement afin d’entretenir et de préserver cette ressource naturelle et travaillent avec des exploitations forestières engagées dans des démarches de certification de gestion forestière durable. La gestion durable des forêts vise à maintenir la biodiversité et la capacité de régénération des forêts, ainsi que leur potentiel à satisfaire leurs fonctions écologiques, économiques, et sociales.

Les systèmes de certifications forestières assurent la promotion de la gestion durable en faisant référence à des critères reconnus sur un plan international, et ils donnent aux industriels la possibilité de s’assurer que les bois sont issus de forêts gérées selon des critères fixés au niveau international.

• Pour en savoir plus : www.lepapier.fr